«Par contre, à compter d’aujourd’hui, Carey Price aura les jambières les plus pesantes de la LNH.»
Pour ce qui est montant accordé (5,5 millions $) pour les deux prochaines saisons, l’ancien entraîneur croit que c’est un peu trop d’argent. «C’est clair qu’on donne un défi à Carey pour qu’il prouve sa valeur. Pour lui, c’est le test ultime», a-t-il souligné.
Selon Hartley, Price doit arriver à Montréal le plus rapidement possible. «Je sais qu’il n’a aucune obligation contractuelle, mais il doit s’amener pour bien se préparer en prévision de la saison avec ses coéquipiers. De plus, il pourra pratiquer avec des joueurs de la LNH. Cela peut aussi lui donner une bonne dose de confiance.»
Du côté des Canadiens, il croit qu’ils vont tout mettre en œuvre pour lui redonner confiance. «Par exemple, lors des matchs hors-concours, il devrait être le premier des deux gardiens à voir de l’action, car la préparation est plus facile sur les plans psychologiques et physiques.»
Camp vital
Le prochain camp d’entraînement sera vital pour Price, car il a beaucoup de choses à prouver au public, aux dirigeants des Canadiens, à ses coéquipiers et surtout, à lui-même.
Depuis qu’il a été repêché en première ronde du repêchage de 2005, les attentes ont toujours été élevées envers Price. «Les partisans et l’organisation s’attendaient à ce qu’il ait un impact immédiat, mais il y a eu ses histoires personnelles et son roman d’amour avec Jaroslav Halak qui l’ont empêché d’atteindre cet objectif », a-t-il ajouté.
Un parallèle avec Denis
Hartley estime que Price n’aura pas beaucoup de marge de manœuvre avec les partisans. D’ailleurs, il s’est souvenu d’une anecdote du temps où il dirigeait les Bears de Hershey, dans la Ligue américaine de hockey. Une histoire qui ressemble à ce qui attend Price au cours des prochaines semaines.
«Je venais de remporter la Coupe Calder l’année précédente avec Jean-François Labbé devant le filet. La saison suivante, mon directeur général de l’époque, Pierre Lacroix a décidé de libérer Labbé et m’a demandé de développer Marc Denis pour l’aider à graduer dans la LNH.
«Denis a connu un début de saison désastreux. Les partisans le huaient, même pendant les séances d’échauffement. Par contre, j’ai effectué une sortie publique en demandant aux partisans de laisser une chance à Denis. Par la suite, les choses se sont replacées.»
«Si je pouvais, je me mettrais sur le toit du Centre Bell avec un mégaphone pour demander aux partisans des Canadiens de faire la même chose, mais à Montréal, on ne peut pas dire que le mot patience s’écrit avec un grand P.»