Après tout, le monde de la médecine n'est pas au-dessus de tout soupçon. Il suffit de voir avec quel empressement certains médecins prescrivent des antidépresseurs pour s'en rendre compte.
Tout juste s'ils n'en donnent pas à l'Halloween...
ALERTE À LA MALARIA
Tenez, j'ai une petite histoire à vous raconter.
En juillet 2008, ma blonde et moi étions crevés, vannés. On voulait aller s'écraser le cul dans le sable avec notre petit de quatre mois. On a donc choisi d'aller dans un tout inclus dans le sud.
Mais avant, on est passé par la Clinique du voyageur.
«Vous devez absolument prendre des médicaments contre la malaria, nous a dit la spécialiste qui s'occupait de nous.
-- Vous êtes sûre? On ne va pas au fin fond de la jungle, on va au Club Med!
-- Ça ne fait rien, nous a répondu la dame. La région où vous allez est à risque, vous devez absolument vous protéger.»
Je ne sais pas si vous avez déjà pris des médicaments contre la malaria, mais, pour paraphraser Albert Millaire, c'est plus que du bonbon. C'est assez puissant, merci, surtout pour une femme qui vient d'accoucher et qui allaite. Et il faut continuer le traitement une semaine après le retour.
Mais, bon, on ne badine pas avec la science. Alors, toute la famille en a pris: ma fille de 12 ans, ma fille de 9 ans, ma blonde et moi. Sans oublier le p'tit monstre qui a goûté au médicament via le lait de sa mère.
UNE PROTECTION INUTILE
Une fois arrivé au Club Med, on est allé voir le «chef» du Village.
«On vous a prescrit un médicament contre la malaria?, a-t-il dit en hochant la tête. Pourquoi? Ça fait quinze ans que je travaille ici et on n'a jamais vu un seul cas... Il n'y a pas un seul moustique dans les environs...»
Même réaction de la part du médecin de la place. Résultat: on n'a plus gobé une seule pilule.
Au lieu de faire preuve de jugement, et de nous dire quels étaient les risques RÉELS d'attraper la malaria à l'endroit où nous allions, la spécialiste de la Clinique du voyageur a décidé de respecter la consigne à la lettre pour être sûre qu'on ne la poursuivrait pas si jamais l'un de nous tombait malade.
LE MOINDRE RISQUE
Je ne dis pas que c'est la même chose avec le vaccin contre la grippe A (H1N1).
Mais c'est vrai que les médecins, parfois, ont la main alerte quand vient le temps de prescrire des pilules.
De plus, on ne compte plus le nombre de médicaments dangereux qui ont été retirés du marché au fil des ans...
Cela dit, malgré tout, je vais quand même me faire vacciner.
Je prends un risque? Peut-être.
Mais j'ai beaucoup lu sur la question, et je crois que le risque d'attraper la grippe du cochon qui tousse est plus grand que celui de tomber malade après avoir reçu un vaccin...
Vivre, c'est prendre des risques. Entre deux risques, on choisit le moindre...
Moi, je choisis le vaccin.