17 mai 2008
La maison Kam Fung L’intrus content!
Chers lecteurs, l’intrus, c’est
moi, c’est vraiment le
sentiment que j’ai ressenti en
m’attablant dans ce
restaurant du quartier chinois.
Non seulement n’étions-nous
que quelques Occidentaux parmi
des dizaines et des dizaines de
Chinois, mais en plus, n’ayant pas
d’autre place, je fus placé à la
même table que d’autres
convives!
Cependant, au lieu de me sentir
mal à l’aise dans cet environnement,
j’ai plutôt aimé mon expérience.
Décor
Le décor de ce restaurant,
situé à l’étage d’un
immeuble du quartier chinois, est
simple, pour ne pas dire simpliste.
Les tables sont quand même
nappées de rouge. Il y a quelques
oeuvres chinoises sur les murs, ça
fait un peu hall de gare, mais j’ai
déjà vu pire.
Ambiance
Une fourmilière,
c’est ce à quoi j’ai pensé en voyant
l’activité des serveurs, serveuses,
chariots fumants, clients impatients
et agités, tout cela dans la
bonne humeur parce que tout le
monde avait le sourire aux lèvres.
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Cote des internautes
0/5
(Nbre de vote : 1)
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Style de restaurant
Dimsum (petit brunch chinois),
dumplings (petites bouchées),
spécialités cantonaises, chariot
vapeur, panier en bambou, les serveuses
dansent entre les tables
(façon de parler), un vrai spectacle.
Les prix sont modestes et les
portions, plus que généreuses.
Dans l’ensemble, c’est correct,
mais pas aussi bon que les restaurants
de dimsum de Vancouver,
où il faut absolument que je
retourne.
Clientèle
Quatre-vingt-dix
pour cent de Chinois, dix pour cent
d’intrus comme moi. J’ai quand
même remarqué que les intrus
étaient des habitués qui connaissent
bien les plats de cette Maison
Kam Fung. Beaucoup de femmes
chinoises en petits groupes. Ça
riait beaucoup et c’était charmant.
Des couples mixtes, dont un des
deux est asiatique, venus initier
leur ami(e) de coeur...
Une scène cocasse maintenant:
je suis assis à côté d’un couple, un
jeune homme demande à son amie
asiatique: «Que disent-ils?» «Je
ne sais pas, lui répondit-elle dans
un français parfait et sans accent,
je n’y comprends rien du tout!»
Je cherchais la caméra cachée
partout, très drôle, une scène surréaliste
à la Marcel Béliveau.
Carte des vins
Heu, ne cherchez
pas, ils servent du thé noir de
bonne qualité et c’est très bien ainsi.
La bière est aussi bien populaire
et fort bonne.
Le repas
Le jiaozi est l’ancêtre
du ravioli italien (surtout ne
le leur dites pas, déjà que les Américains
sont persuadés qu’ils ont
inventé la pizza...). Il est ici décliné
sous toutes ses formes et farci de
multiples façons. Voici quelques
exemples que j’ai dégustés.
Vous pouvez les déguster vapeur,
bouillis, frits, rôtis, sautés (d’abord
colorés et ensuite cuits à la vapeur
ou dans un peu de bouillon), mes
préférés.
Vous avez des soupes, des
nouilles, des tripes de porc ou de
boeuf, des champignons, des
feuilles enrobant du riz et de la
viande, des boules de pain vapeur,
des beignets de crevettes ou de
légumes, des incontournables
pattes de poulet en sauce (presque
toutes les tables avaient une
assiette de pattes de poulet); les
femmes assises à la même table
que moi s’en délectaient. J’ai donc
essayé (bof! sans plus) les tripes
aussi, mais je préfère la recette
française, sans chauvinisme, je
vous l’assure!
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Combien ça coûte
Midi de 15 à 20 $, soir de 20 à
25 $
Le quartier
À côté du complexe Guy-Favreau, à Montréal
L’adresse
La Maison Kam Fung
1111, rue Saint-Urbain
Montréal
Tél.: 514-878-2888
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Le tofu frit et en multiples préparations,
des légumes sautés ou
bouillis, des mini-pieuvres, des
petites galettes de nouilles de riz
farcies de porc et légumes parfumés
à la coriandre (c’était délicieux),
les dumplings aux crevettes
étaient très bons, ceux au
porc, agréables, mais les jiaozi
sautés étaient beaucoup trop épais
(la réalisation de la recette peut
varier d’une région à l’autre, mais
ça ne m’a pas convaincu), des mets
gélatineux, non merci!
Attention, les bouchées sont
assez volumineuses, il est très facile
d’avoir les yeux plus grands que
le ventre, mais rassurez-vous,
vous pouvez rapporter à la maison
votre débordement d’enthousiasme.
Petits desserts convenables; les
petites tartelettes style natas (portugais)
sont agréables.
Le service
La grande majorité
des serveurs et serveuses parlent
un anglais sommaire pour se
faire comprendre et deux jeunes
femmes incroyablement sympathiques
parlent un français impeccable.
Elles étaient drôles, prêtes à
aider pour arriver à s’y retrouver
un peu, mais il ne faut pas hésiter à
se lever pour voir exactement ce
qu’il y a sur les différents chariots,
qui n’arrêtent pas de circuler
entre les tables.
Coup de toqueUn incroyable choix
Coup de torchonManque un peu de raffinement
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